
Colloque : la gastronomie, deux siècles après Brillat-Savarin (Cerisy, 10 au 16 juin 2025)
En 1825, Jean-Anthelme Brillat-Savarin donnait à la gastronomie sa première définition comme :
"connaissance raisonnée de tout ce qui a rapport à l'homme, en tant qu’il se nourrit".
Retour sur le colloque de Cerisy
Organisé entre le 10 et le 16 juin, ce colloque fut l'occasion, deux siècles plus tard, de relancer la pensée de l'auteur par un regard interdisciplinaire sous la direction de :
- Christophe LAVELLE, Directeur adjoint de l'Initiative Alimentation (CNRS/MNHN)
- Gilles FUMEY, Membre de l'Initiative Alimentation (Faculté des Lettres)
- Fanny GIANSETTO, Membre du Comité d'Orientation Stratégique de l'Initiative Alimentation (Ecotable)
- Agnès GIBOREAU, Membre du Comité d'Orientation Stratégique de l'Initiative Alimentation (Institut Lyfe)
Si le mot "gastronomie" apparaît pour la première fois en langue française en 1801 sous la plume de Joseph Berchoux, c'est Brillat-Savarin qui, dans son célèbre ouvrage La physiologie du goût ou méditations de gastronomie transcendante (1825), en propose une première définition comme "connaissance raisonnée de tout ce qui a rapport à l'homme, en tant qu'il se nourrit", profitant de l'occasion pour définir également la cuisine comme "art d'apprêter les mets et de les rendre agréables au goût".
Ainsi, entre connaissance et plaisir, discours et pratiques, chimie et alchimie, science et art, nature et culture, matières et manières, excès et frugalité, la gastronomie convoque dès ses origines tous les champs de la connaissance et tous les sens pour nous emmener toujours plus loin dans la compréhension et l'appréciation de ce que nous mangeons et buvons.
En quoi manger, acte vital au quotidien, est-il rendu étonnamment complexe dès qu'on considère tout à la fois les impératifs simultanés de plaisir, santé, durabilité, éthique et accessibilité ?